Transaction d'Arber Xhekaj: les partisans du CH trahis

Transaction d'Arber Xhekaj: les partisans du CH trahis

Par David Garel le 2025-12-11

Ce matin, lorsque Martin St-Louis a confirmé que c’est Arber Xhekaj, et non Jayden Struble, qui allait écoper pour faire entrer Adam Engström dans la formation, c’est un frisson de consternation qui a traversé Montréal.

On sent un malaise profond, lourd, inhabituel, comme si les gens comprenaient instinctivement que ce n’était plus seulement une question de mérite, mais peut-être le début de la fin d’une histoire.

Parce qu’on va se le dire sans détour : il n’existe aucune justification sportive, logique, rationnelle qui explique pourquoi Arber Xhekaj est le patineur puni ce soir.

Contre Tampa Bay, il a été le seul défenseur à finir la rencontre avec un différentiel neutre, il a été solide dans les coins, il a retrouvé une chimie intéressante avec Alex Carrier, et dans une soirée où la défense s’effondrait de partout, il a été très fiable.

Pendant ce temps, Jayden Struble offrait l’un de ses pires matchs dans la LNH, incapable de suivre le rythme, complètement déstabilisé à côté de Lane Hutson, multipliant les erreurs de lecture et donnant l’impression douloureuse qu’il n’avait aucune idée de comment gérer un premier trio adverse.

Et pourtant, c’est Xhekaj qui saute son tour.

C’est là que les murmures prennent de l’ampleur, car Montréal n’est pas naïf : si une décision défie autant le mérite, c’est qu’elle répond à un autre agenda.

Il y a trois hypothèses, et une seule tient la route pour expliquer à quel point cette punition est illogique et violent pour la perception publique.

Martin St-Louis a ses chouchous, tout le monde le sait, et Jayden Struble en fait partie.

Mais en ce moment, on se demande si le CH tente de relancer Struble à tout prix après avoir présenté une performance catastrophique devant deux recruteurs de Nashville ou une transaction impliquant Arber Xhekaj se prépare réellement, et on protège simplement l’actif.

Parce que ce qui s’est passé mardi n’a pas été un match ordinaire, mais une vitrine. Le Centre Bell était littéralement envahi par les yeux de la LNH : Nashville, en particulier, avait ciblé deux joueurs : Struble et Xhekaj.

Struble, lui, s’est effondré sous le poids de l’enjeu. Xhekaj, au contraire, a tenu le fort. La conséquence est cinglante : Struble vient de faire chuter sa valeur, pendant que la cote de Xhekaj a grimpé, et ce sont précisément ces soirs-là où une organisation choisit de geler un joueur pour éviter une blessure de dernière minute.

Le fait qu’Adam Engström prenne sa place n’est pas un simple détail non plus. Le CH veut voir le jeune Suédois, c’est vrai.

Mais alors pourquoi l’envoyer avec les six réguliers… et non à la place de Struble, qui a clairement besoin de souffler?

Parce que Struble doit se refaire une valeur après avoir déçu Nashville. Parce que Xhekaj, lui, n’a rien à “remonter” : il a très bien joué, il a été visible, il a été noté. Sa vitrine est complète.

Il faut rappeler que pour Ryan O’Reilly, le DG Barry Trotz répète à à Kent Hughes que le prix de départ est un choix de première ronde protégé plus un jeune joueur établi, idéalement un défenseur gaucher ou un espoir classé “A” dans la hiérarchie du club.

C’est précisément ce qui met encore plus de pression sur Arber Xhekaj, car tout le monde sait que Martin St-Louis ne l’a jamais réellement vu comme un défenseur de confiance, l’utilisant à reculons, le punissant juste lui pour des erreurs que d’autres commettent aussi, et semblant presque soulagé lorsqu’une occasion se présente pour le sortir de l’alignement.

Come si le puvre shérif est condamné au moment même où Nashville insiste pour obtenir un arrière jeune, robuste et NHL-ready. (et qui a un gros pouvoir marketing)

Tout ce qu’il reste maintenant, c’est la gestion des risques. Et l’impression d’un public trahi.

Xhekaj est un symbole à Montréal. Un shérif imparfait, oui, mais courageux, honnête, physique, qui défend ses coéquipiers.

On parle d'un défenseur que les partisans adoptent parce qu’il joue comme ils voudraient que le club joue : avec fierté, avec intensité, avec cette rage tranquille qui manque cruellement dans une LNH .

Le voir puni après un bon match, c’est n’importe quoi. Le voir écarté au profit d’un défenseur qui s'est écroulé et qui ne "fit" tout simplement pas avec Lane Hutson, c’est une hobte.

Le voir sortir au moment précis où Nashville renforce sa présence dans les gradins, c’est trop de coïncidences pour que ce soit innocent.

Le CH dira que Xhekaj saute parce que « quelqu’un devait sortir ». Mais Montréal n’est pas stupide. L’absence de logique sportive, combinée à l’importance de Nashville dans la conversation, combinée au match désastreux de Struble, combinée au marché bouillant autour d’un défenseur gaucher à échanger, mène à une seule conclusion :

La fin d’Arber Xhekaj approche. Elle ne sera pas annoncée aujourd’hui, mais elle est commencée.

Et ce qui fait mal, c’est qu’elle ne vient pas du mérite... elle vient du marché.

Montréal est en train d’apprendre une leçon cruelle : dans une LNH où tout se transige, même les joueurs les plus aimés peuvent être sacrifiés si leur valeur atteint son sommet au mauvais moment.

Et peut-être que ce soir, alors que Fowler gardera les buts pour la première fois de sa vie et que Struble tentera de se racheter, Arber Xhekaj regardera la glace depuis les hauteurs du PPG Paints Arena en comprenant que l’histoire est déjà écrite.

Il n’est pas laissé de côté. Il est protégé... pour une transaction?