Arber Xhekaj fait la loi: le Shérif est de retour

Arber Xhekaj fait la loi: le Shérif est de retour

Par Marc-André Dubois le 2025-03-22

Il y a des soirs où les statistiques ne disent pas tout. Des soirs où l’énergie brute, l’intensité et le courage valent bien plus que n’importe quel point au classement ou qu’une analyse avancée.

Samedi soir au Centre Bell, Arber Xhekaj a rappelé à tous – coéquipiers, adversaires, partisans et surtout à Martin St-Louis – qu’il reste un pilier émotionnel et identitaire de cette équipe.

Face à l’Avalanche du Colorado, une équipe rapide, habile et physique, le Canadien avait besoin de stabilité et de répondant.

Et lorsque Keaton Middleton, géant de 6 pieds 6 pouces, a tenté d’imposer sa loi, il s’est rapidement heurté à une réalité montréalaise : il y a un Shérif en ville, et son nom est Arber Xhekaj.

En deuxième période, alors que Middleton multipliait les gestes d’intimidation et cherchait visiblement à déstabiliser les jeunes joueurs du Tricolore, Xhekaj n’a pas hésité.

Il s’est interposé. Il ne s’agissait pas ici d’un règlement de compte ou d’un combat de ruelle, mais d’un message clair : personne ne viendra manquer de respect à ses coéquipiers.

C’était un rappel sans pitié, mais nécessaire, que Montréal n’est plus une équipe qu’on peut bousculer à sa guise.

Ce genre de moment, si souvent banalisé dans les discours sur le hockey moderne anti-bataille, démontre toute l’importance d’un joueur comme Xhekaj dans une formation jeune et encore en développement.

Il incarne une forme de leadership unique, brutale parfois, mais respectée partout dans la ligue.

Et pourtant, Xhekaj n’a pas eu la vie facile cette saison. Écarté de l’alignement à quelques reprises, critiqué pour ses erreurs défensives, pointé du doigt pour ses interventions jugées impulsives, les journalistes affirment qu'au retour de Kaiden Guhle, il sera celui qui s'en va dans les gradins. 

Mais dans les grands moments, il se lève. Et quand il le fait, on sent une onde de choc parcourir le banc du Canadien.

Même s’il ne porte pas de lettre sur son chandail, Xhekaj agit comme un leader. Il inspire la confiance. Il protège les siens.

Il prend la pression pour les autres. Et il rappelle au reste de la ligue que le Canadien, même en reconstruction, ne se laissera jamais marcher sur les pieds.

Les partisans du Centre Bell, eux, ne s’y sont pas trompés. À chaque présence de Xhekaj sur la glace après l’altercation avec Middleton, une énergie intense se faisait sentir des les gradins.

Le bagarreur, le Shérif… peu importe comment on l’appelle, il incarne un pan du hockey qui fait encore vibrer les foules.

Alors que plusieurs croient que Xhekaj pourrait être sacrifié à l’approche de l’été pour faire place à une nouvelle génération de défenseurs, il est permis de se demander : est-on prêt à renoncer à une telle présence dans l’alignement?

Parce que si samedi soir a prouvé une chose, c’est bien que dans un match rude, intense, chargé d’émotions, Arber Xhekaj est tout sauf un luxe… il est une nécessité.