Annonce de Dany Dubé: c'est terminé pour Patrik Laine

Annonce de Dany Dubé: c'est terminé pour Patrik Laine

Par David Garel le 2025-10-16

C’est une scène lourde de sens, un moment qui dépasse la simple analyse de plateau.

Jeudi soir, sur les ondes de TVA Sports, Dany Dubé a fait ce que personne dans le milieu médiatique montréalais n’avait encore osé faire : enterrer Patrik Laine.

Pas à demi-mot. Pas avec des pincettes.

Avec la franchise d’un ancien coach qui sent la fin avant tout le monde.

Et quand Dany Dubé se met à parler de culture, de mérite et de rôle, ce n’est pas du remplissage télé. C’est un verdict.

L’annonce de son retour à JiC avait déjà fait du bruit.

À 64 ans, Dany Dubé revient à TVA Sports après plusieurs saisons au 98,5 FM, où il commente les matchs du Canadien avec une rigueur que même les joueurs écoutent.

Il prend la relève de Michel Therrien dans le segment Les Coachs, un changement symbolique.

Car Dubé, c’est la voix du réalisme. Là où Therrien défendait encore l’ancien hockey, Dubé incarne celui des systèmes, du mérite et de la vérité crue... et cruelle..

Et pour sa première chronique, il a frappé fort.

« Laine ne justifie pas son salaire »

Le sujet ?

Le rendement du quatrième trio, à cinq contre cinq.

Mais rapidement, Dubé a élargi le propos : Patrik Laine n’a plus sa place dans cette équipe.

« Quand tu es payé 8,7 millions et que tu ne produis pas, tu n’as plus d’excuses. Tu dois dominer, peu importe avec qui tu joues. Ce n’est pas à Martin St-Louis de te trouver une chaise, c’est à toi de la mériter. »

Ce genre de phrase, sortie de la bouche de Dubé, c’est un électrochoc.

Parce que lui, contrairement à certains commentateurs qui se contentent de répéter les évidences, connaît les rouages internes.

Il parle avec les entraîneurs, les adjoints, parfois même les joueurs.

Et s’il choisit ce soir-là de s’en prendre à Laine, c’est parce qu’il sait.

Dans le vestiaire, l’ambiance autour de Patrik Laine est devenue pesante. Ses blessures récurrentes, son manque d’implication à cinq contre cinq, son attitude nonchalante à l’entraînement : tout ça commence à exaspérer.

Et Dany Dubé, en disant tout haut ce que tout le monde pense tout bas, a fait tomber la dernière barrière.

« Joe Veleno est plus utile à Martin St-Louis que Laine. Parce qu’il gagne ses mises au jeu, parce qu’il est fiable, parce qu’il joue comme un gars qui veut rester dans la LNH. »

Cette phrase, c’est une condamnation.

Quand un analyste du calibre de Dubé explique publiquement qu’un joueur à 1,2 million mérite la place d’un autre payé 8,7 millions, le message est clair : le vestiaire a tourné la page.

Ce qui rend la situation encore plus symbolique, c’est que Dubé a remplacé Therrien dans le rôle du « coach des médias ».

Et à Montréal, ce segment a toujours été une passerelle entre le vestiaire et le grand public. Autrement dit, quand un joueur est critiqué là, c’est rarement par hasard.

Laine n’a plus d’alliés.

Ni dans les médias, ni dans le staff, ni dans la hiérarchie.

Et pour la première fois, même les partisans cessent de le défendre.

Le problème est profond. Le joueur ne semble plus concerné, plus connecté à ce qui se passe autour de lui. Il joue sans émotion, sans regard, sans volonté.

Le grand tireur d’élite qu’on imaginait n’est plus qu’un joueur de quatrième trio en sursis.

Dubé a tapé là où ça fait le plus mal : le contrat.

8,7 millions de dollars pour un joueur que Martin St-Louis utilise 11 ou 12 minutes par match, c’est une anomalie.

Et l’organisation le sait.

« À ce prix-là, tu dois être dans le top 6, sur le premier power play, et tu dois marquer. Sinon, tu es un luxe que personne ne peut se permettre. »

Cette phrase a résonné comme une gifle pour les dirigeants.

Parce que c’est exactement ce que Jeff Gorton et Kent Hughes redoutent : un contrat paralysant, un joueur sans impact, et une sortie qui s’impose d’elle-même.

Cette intervention de Dany Dubé ne survient pas dans le vide.

Depuis le début de la saison, Laine est devenu l’ombre de lui-même.

Un seul point, aucun but, un différentiel négatif, et déjà des absences pour traitement.

Son corps ne suit plus. Son mental non plus.

Et pendant qu’il s’efface, la relève frappe à la porte.

Alexander Zharovsky continue d’accumuler les points en KHL (6 en 7 matchs) et s’impose comme le véritable futur ailier gauche de l’organisation.

Bolduc prend confiance.

Demidov électrise la foule.

Et Caufield reste intouchable.

En clair : Laine n’a plus de chaise.

Tous les alliés gauches sont devant lui dans la hiérarchie.

Et maintenant que Dany Dubé l’a dit à la télévision nationale, tout le monde le sait.

Quand Dubé parle, le Canadien écoute...

Ce n’est pas un hasard si ses propos ont été repris sur plusieurs plateformes en ligne dès le lendemain.

À TVA Sports, Dany Dubé ne fait pas que commenter. Il influence.

Il sert de thermomètre public à ce que l’organisation ne peut pas toujours dire officiellement.

Quand il souligne que Joe Veleno, un joueur de profondeur, pourrait bientôt remplacer Laine sur le quatrième trio, il envoie un message clair à Martin St-Louis : le moment est venu de trancher.

Et c’est exactement ce que St-Louis s’apprête à faire.

Des discussions internes ont déjà eu lieu cette semaine sur la rotation du quatrième trio, et plusieurs sources confirment que Laine pourrait être laissé de côté dès le prochain match à domicile.

Il faut le dire sans détour : Patrik Laine vit sa fin à Montréal.

Et ce n’est pas seulement une question de performance.

C’est une question de dynamique, d’énergie, d’équilibre.

Dans un club jeune, rapide, fondé sur la culture de l’effort, Laine fait tache.

Martin St-Louis parle souvent de mérite, de joueurs qui « stackent leurs journées », qui ajoutent des briques à chaque match.

Laine, lui, est resté sur pause.

Dans le segment de JiC, Dany Dubé a conclu en parlant de la culture du Canadien.

« C’est une équipe qui ne lâche jamais. Et ceux qui lâchent, ici, ils disparaissent. »

Tout est là.

C’est la phrase qui résume tout le dossier.

Dans la culture St-Louis, un joueur qui ne s’arrache pas pour son club n’a aucune chance de survivre.

Et Patrik Laine, visiblement, a cessé de se battre...