Il fallait bien que ça arrive. Depuis des semaines, les rumeurs couraient, les doutes s’accumulaient, et les signaux d’alarme clignotaient à plein régime.
Hier soir, au camp du Canadien, la vérité a éclaté en pleine figure : le trio Demidov - Dach - Laine est un échec cuisant.
Un naufrage qui, après un seul match préparatoire, a suffi pour enflammer les ondes, diviser le vestiaire et mettre Martin St-Louis dans une position plus inconfortable que jamais.
Un trio sans rythme, sans âme, sans chimie.
Il y a des essais qui prennent immédiatement. Un regard, une passe, un tempo partagé, et la magie opère. Mais hier, rien. Absolument rien. Kirby Dach, lourd, hésitant, lent à la relance. Patrik Laine, isolé, perdu à 5 contre 5, incapable de suivre le rythme. Ivan Demidov, orphelin, seul à créer.
Même les statistiques du match ne mentent pas : ce trio, censé être la locomotive offensive du CH, est devenu son plus gros boulet.
Un but en avantage numérique, grâce à une passe laser de Demidov pour Laine, oui. Mais à forces égales? Le néant. Des revirements, des séquences interminables coincés en zone défensive, des changements avortés.
Les partisans, déjà méfiants, n’ont pas tardé à dégainer. Sur X, les commentaires étaient unanimes : « Laine est fini », « Dach ne peut pas être un 2e centre », « Demidov est en train de se faire gaspiller ».
Georges Laraque, lui, sort l’artillerie lourde.
Quand l’ancien dur à cuire parle, les micros tremblent. Sur les ondes de BPM Sports, il n’y est pas allé par quatre chemins.
« Si Demidov joue avec Dach et Laine, on va le scrapper. »
Boom. Pas besoin d’en rajouter. Mais Laraque l’a fait quand même. Il a rappelé que Laine n’est qu’un « one trick pony », un gars qui ne sert qu’en avantage numérique. Et que Dach, malgré son gabarit, ne s’impose pas comme un vrai centre numéro deux.
Ce n’est pas la première fois que Laraque cible Laine. La saison dernière déjà, il prédisait que le Finlandais ne jouerait pas plus de 40 matchs, doutant de sa santé, de sa motivation, de sa constance. Hier, il a simplement repris le marteau pour frapper encore plus fort.
Au même moment, Zachary Bolduc continue de gagner des points. Chaque fois qu’il saute sur la glace, son intensité, son énergie et son instinct offensif frappent les observateurs. Et il y a cette déclaration de Lane Hutson, pleine d’enthousiasme, qui n’est pas passée inaperçue : un vote d’amour qui, entre les lignes, en dit long sur la hiérarchie qui se dessine.
À Montréal, l’idée que Bolduc prenne la place de Laine sur l’aile gauche de Demidov devient de plus en plus réaliste. Et ce n’est pas un hasard si, dans les coulisses, on entend que certains membres de l’organisation aimeraient déjà voir Bolduc - Newhook - Demidov comme deuxième trio.
Le message est clair : Laine est sur un siège éjectable.
Mais le pire est peut-être venu de l’autre patineur du trio, Kirby Dach. Sur le banc, les caméras ont capté une scène révélatrice : un Dach agacé, argumentant avec Martin St-Louis, refusant presque les consignes, tandis que son coach lui répondait, visiblement irrité.
Une altercation verbale, certes brève, mais qui illustre une réalité : Dach n’a pas la bonne attitude. Revenu d’une longue réhabilitation, il agit comme un joueur frustré de ses propres limites, pas comme un jeune leader prêt à se réinventer. Et ça, St-Louis l’a sûrement très mal digéré.
Le coach a toujours prôné la responsabilisation, le respect, l’écoute. Voir Dach hausser le ton sur le banc, c’était plus qu’un simple échange : c’était un malaise, une fracture qui risque de s’élargir si les résultats ne suivent pas.
Et comme si ce n’était pas suffisant, Lane Hutson, proche du dossier, a publié un message subtil mais cinglant à l’endroit de Martin St-Louis. Un appel à la patience, certes, mais aussi une façon détournée de dire : « Tu n’as pas les bons pions, et tu le sais. »
Voici la déclation de Hutson:
"Zachary Bolduc est le joueur qui m'impressionne le plus depuis le début du camp d'entraînement".
Quand des figures publiques commencent à adresser des messages indirects au coach, c’est rarement bon signe. Ça traduit un climat de doute généralisé, une pression extérieure qui s’ajoute à la pression interne.
Il faut être lucide : ce trio ne fonctionne pas. Et au-delà d’un simple mauvais match, il y a une accumulation de signaux inquiétants.
Laine : trop lent, trop fragile, incapable de s’imposer à 5 contre 5. Il ne vit que sur l’avantage numérique.
Dach : retour compliqué, attitude négative, incapacité à assumer le rôle de centre numéro deux.
Demidov : brillant, mais menacé d’être « gaspillé » avec des partenaires qui ne suivent pas.
Dans un marché comme Montréal, la patience est une denrée rare. Et déjà, les partisans réclament du changement.
On voulait croire à une résurrection de Laine. On voulait donner une deuxième chance à Dach. On voulait rêver à un trio explosif. Mais les faits sont têtus : ce n’est pas au niveau.
La conséquence? Martin St-Louis est forcé de revoir ses plans dès maintenant. Doit-il casser le trio? Tenter Bolduc avec Demidov? Déplacer Newhook? Tout est sur la table.
Car une chose est certaine : laisser Demidov s’éteindre aux côtés de deux boulets serait une faute professionnelle.
Dans le vestiaire, les regards se font plus lourds. On se souvient de l’altercation entre Laine et Gallagher l’an dernier en séries.
On se rappelle du silence glacial entre St-Louis et son ailier finlandais après un désaccord en séries.
On était à Washington, en plein cœur d’une série tendue. La deuxième période venait de tourner au cauchemar pour Montréal : revirements, manque d’intensité, et surtout, un Laine effacé, presque absent sur la glace. Quand l’équipe est revenue au vestiaire, Gallagher a explosé.
Il s’est levé, comme il l’a déjà fait mille fois dans sa carrière, et a pointé directement vers Laine.
Selon Gally, Laine ne montrait aucun respect pour le groupe. Il avait raison. Si t’es pas capable de te battre pour nous autres, t’as rien à faire ici.
Un silence de plomb a suivi. Tout le monde a baissé les yeux. Tout le monde savait que c’était vrai. Et au milieu de ce silence, Laine n’a pas répondu. Pas un mot. Pas un geste. Il a encaissé, les yeux rivés vers le sol.
Le plus troublant? Martin St-Louis, qui assistait à la scène, n’est pas intervenu. Pas un mot pour calmer Gallagher. Pas un mot pour défendre Laine. C’était comme si le coach validait, par son silence, ce que tout le monde pensait : Laine n’était pas vraiment des leurs.
La troisième période a confirmé la fracture. Même à 6 contre 5, dans un match où chaque tir comptait, St-Louis a refusé d’envoyer Laine sur la glace. Le message était brutal : tu ne fais pas partie de ceux sur qui je compte quand ça brûle.
Depuis ce jour, cette altercation hante le dossier Laine. Pour certains, c’est la preuve que Gallagher reste le vrai cœur du vestiaire. Pour d’autres, c’est le symbole d’un Laine incapable de s’imposer dans un environnement aussi exigeant que Montréal.
Et voilà que Dach ajoute une nouvelle couche de malaise.
Comment un groupe peut-il avancer avec de telles fissures? Comment bâtir une chimie collective quand certains trios deviennent des boulets évidents?
Hier soir, le camp du Canadien a basculé. Ce n’était pas qu’un simple match préparatoire. C’était une révélation brutale : le trio Laine - Dach - Demidov est une erreur.
Georges Laraque a mis les mots que tout le monde pensait tout bas. Lane Hutson a enfoncé le clou. Les réseaux sociaux sont unanimes. Et le vestiaire grince.
Il reste à voir si Martin St-Louis, fidèle à sa réputation de coach qui protège ses joueurs, aura le courage de tirer la plug rapidement.
Mais une chose est certaine : si le Canadien persiste dans cette voie, il risque de sacrifier Demidov, son joyau, sur l’autel d’expériences vouées à l’échec.
Et ça, dans un marché comme Montréal, ça ne pardonne pas.