L’information n’a pas encore été rendue officielle, mais tout le monde dans le milieu le sait déjà : Alexandre Texier est en route vers l’alignement du Canadien.
Ce n’est plus une question de « si ». C’est une question de « quand ».
Et selon ce que Renaud Lavoie a laissé filtrer, le « quand » ressemble beaucoup à demain après-midi contre Vegas.
Texier n’a pas été acquis pour regarder les murs d’un vestiaire. Il est ici pour jouer, produire et offrir une bouffée d’oxygène à une équipe qui peine à trouver un quatrième trio stable depuis trois semaines.
Le problème, c’est que chaque entrée crée une sortie.
Et la première victime semble déjà identifiée.
Tout pointe vers Jared Davidson, qui n’a même pas été jugé assez fiable pour obtenir une seule présence en troisième période face à l’Utah alors que le CH tentait désespérément de fermer les livres.
Quand un coach retire un jeune dans un moment où tout le monde doit mettre les deux mains sur le volant, le message est brutal.
Ce genre de décision n’est jamais prise au hasard. Ça annonce souvent un changement imminent. Et c’est exactement ce que Lavoie laisse entendre.
Texier débarque avec un CV qui plaît à Martin St-Louis : vitesse, intelligence, conscience défensive, capacité de jouer au centre ou à l’aile, et surtout une maturité qui manque cruellement à certains jeunes du bas d’alignement.
On parle d’un gars qui a déjà joué de grosses minutes dans la LNH, qui a été utile à Columbus, qui a connu un retour productif en Europe et qui possède ce côté polyvalent dont le CH rêve depuis longtemps pour stabiliser sa rotation.
Il ne sera pas là pour visiter les casinos de Vegas. Il sera là pour jouer.
Le timing n’est pas innocent non plus.
Le Canadien amorce un voyage qui peut faire déraper sa saison.
Vegas, Colorado, Ottawa, Winnipeg...
Des équipes lourdes, expérimentées, qui exploitent impitoyablement les failles adverses. Le CH est habituellement incapable de survivre à ce genre de séquence.
On parle d’un club qui joue du hockey courageux, mais qui casse trop souvent en deuxième période, qui donne des buts coûteux, qui perd ses repères et qui force Montembeault à voler des points à bout de bras.
Dans un contexte pareil, St-Louis ne peut plus se permettre des passagers. Il doit mettre ce qu’il a de plus solide dans l’alignement. Texier coche cette case-là. Davidson, pas encore.
Pendant que Texier prépare son entrée, Samuel Blais, lui, attend déjà la porte suivante.
Le CH n’a aucune intention de le laisser moisir à Laval.
C’est un joueur que l’équipe connaît très bien, un gars qui frappe, qui dérange, qui peut changer le ton d’un match en un shift.
Pour Davidson, c’est le prix à payer pour apprendre. Pour Texier, c’est une fenêtre parfaite pour s’installer dans la formation sans passer par les couronnes et les confettis.
On ne lui demandera pas d’être un sauveur, on lui demandera simplement d’être meilleur que le joueur qu’il remplace. Et pour une équipe qui joue sur un fil chaque soir, c’est suffisant.
Demain, à Vegas, la réponse devrait tomber.
Et quand ce sera confirmé, personne ne pourra dire qu’il ne l’avait pas vu venir. Le message est clair : l’alignement bouge, la patience diminue, et Texier aura sa chance.
La première victime, elle, semble déjà connue.
À suivre