Le Canadien de Montréal commence peut-être à réaliser qu’il a mis la main sur une véritable pépite.
Pendant qu’on parle sans arrêt d’Ivan Demidov et de Lane Hutson à Montréal, Alexander Zharovsky, lui, écrit tranquillement son propre conte de fée de l’autre côté de l’Atlantique.
Trois matchs. Quatre points.
Et surtout, une constance qui impressionne même les partisans russes.
Dimanche, malgré la défaite de son équipe, le jeune ailier a encore trouvé le moyen de s’inscrire sur la feuille de pointage.
Une autre contribution directe au tableau, et encore une fois… le regard des recruteurs qui s’agrandit.
On ne parle pas ici d’un simple éclair de talent.
On parle d’un début de saison maîtrisé, où chaque touche de rondelle respire la confiance et l’intelligence.
À seulement 18 ans, Zharovsky a déjà gagné la confiance de son entraîneur, qui n’hésite plus à l’utiliser plus de 14 minutes par match ... un luxe rare pour une recrue dans la KHL.
En comparaison, Ivan Demidov, pourtant vedette de la même génération, n’avait pas obtenu un tel rôle aussi tôt dans sa carrière russe.
Et quand on regarde les chiffres, la tendance est claire : Zharovsky n’est pas en train d’apprendre à suivre le rythme — il est en train de l’imposer.
Ce qui frappe le plus, c’est la manière dont il s’intègre à l’avantage numérique.
On lui confie déjà la ligne bleue en tandem avec Maxim Kuznetsov, où il distribue les rondelles avec calme et précision.
Ses passes tranchent les défenses comme un couteau dans du beurre, et ses décisions sont celles d’un joueur qui pense plus vite que la moyenne.
C’est ce qu’avait vu Kent Hughes au moment du repêchage 2025, quand il avait demandé l’avis d’Ivan Demidov avant de miser sur Zarovsky en deuxième ronde.
Demidov l’avait décrit comme un joueur “créatif, avec des mains et et un excellent tir.”
Quelques mois plus tard, tout le monde comprend pourquoi.
Et pendant qu’à Montréal on s’impatiente avec certains jeunes encore en apprentissage, Zharovsky avance sans bruit, sans polémique, sans projecteurs.
Il ne cherche pas à briller, il veut convaincre.
Son jeu est complet : capable de marquer, de créer, de soutenir le repli défensif. C’est un profil rare, un joueur qui ne fait pas seulement rêver ... il rassure.
Ce que le Canadien a trouvé en lui, c’est peut-être le chaînon manquant entre le talent et la constance.
Un joueur qui, sans éclats ni drames, transforme chaque match en progression mesurable.
Et si ce début de saison en KHL n’est qu’un échantillon, il en dit déjà beaucoup sur ce qui s’en vient à Montréal.
Quatre points en trois matchs, oui ... mais surtout une impression durable : celle d’un joueur qui pense le jeu comme un vétéran, qui ne panique jamais, et qui, visiblement, n’aura pas besoin de trois ans pour s’acclimater à la LNH.
Le Canadien l’a repêché comme un pari intelligent.
Mais aujourd’hui, ce pari prend les allures d’un plan à long terme qui commence à se matérialiser.
Parce que si tout se déroule comme prévu, Alexander Zharovsky n’arrivera pas seul.
Le projet montréalais l’imagine déjà gravitant autour d’Ivan Demidov, à droite, et du futur centre de l’organisation, Michael Hage, en plein cœur.
Trois jeunes qui parlent le même langage : vitesse, créativité et instinct offensif.
Et soudain, ce trio hypothétique ne ressemble plus à une simple ligne de relève… mais à une menace directe pour la première ligne.
Suzuki, Caufield et Slafkovsky auront bientôt de la compétition sérieuse.
Zarovsky, lui, avance sans un mot ... mais chaque match en Russie crie la même chose : le futur du Canadien se dessine, et il n’attendra pas patiemment son tour.
AMEN