Alerte transaction: Carey Price échangé à San Jose

Alerte transaction: Carey Price échangé à San Jose

Par David Garel le 2025-09-05

C’est fait.

Après des mois, pour ne pas dire des années , de rumeurs, de spéculations et de négociations dans l’ombre, le Canadien de Montréal vient de frapper un grand coup : le contrat de Carey Price est officiellement échangé pour un choix de 5e ronde en 2026.

En retour, le Tricolore obtient Gannon Laroque, jeune défenseur droitier de 22 ans (un plombier de la ECHL).

Une libération comptable.

Le contrat de Price, un poids mort de 10,5 millions $ sur la masse salariale, paralysait le Canadien depuis trop longtemps.

Bien que couvert à 80 % par les assurances, il empêchait Kent Hughes d’avoir la flexibilité nécessaire pour manœuvrer librement sur le marché.

Cet échange, même si le retour peut sembler mince sur papier, représente une libération stratégique. Le CH n’a plus ce fardeau sur ses livres.

Cela ouvre la porte à un mouvement beaucoup plus ambitieux : l’acquisition d’un deuxième centre de haut niveau.

Qui est Gannon Laroque?

Défenseur droitier, 6 pi 2 po, 200 lb.

Choix de 4e ronde (103e au total) en 2021 par les Sharks.

Pas assez bon pour la ligue américaine. (9 maigres matchs)

Sérieusement ralenti par des blessures aux hanches et au bas du corps, on parle d'un joueur de la ECHL qui va aller rejoindre les Lions de Trois-Rivières.

Il s'agit d'un pauvre plombier qu'on a déjà oublié. 

Le vrai gain... est l’avenir offensif du Canadien...

La nouvelle est claire : en libérant enfin l’espace lié à Price, Kent Hughes peut passer en deuxième vitesse dans sa quête d’un centre #2.

Les cibles?

Mason McTavish (Ducks)

Jared McCann (Kraken)

Ou encore des solutions plus temporaires comme Ryan Strome (Ducks) ou Jean-Gabriel Pageau (Islanders).

Sans oublier les Bruins de Boston qui ont placé Casey Mittelstadt et Pavel Zacha sur le marché des transactions.

Bref, Montréal a désormais les moyens d’attaquer le marché.

Un séisme émotionnel

Il faut le dire : même si Carey Price n’était plus actif depuis 2022, son nom, son aura, son héritage planaient toujours sur le Centre Bell. Cet échange est un choc émotif.

Pour Angela Price et sa famille, c’est une page qui se tourne brutalement.

Pour les partisans, c’est l’acceptation officielle que l’ère Price est derrière nous.

Pour Geoff Molson, c’est la fin d’un interminable casse-tête financier.

Cet échange n’est pas une conclusion.

C’est un point de départ. Hughes a maintenant les coudées franches pour frapper fort.

Les discussions avec Anaheim, Seattle, Boston et compagnie prennent une toute nouvelle ampleur.

On le sent : une deuxième bombe pourrait tomber dans les prochains jours.

Et cette fois, ce sera peut-être pour annoncer l’arrivée d’un centre offensif qui changera le visage du Canadien.

Ce qui frappe dans cet échange, ce n’est pas tant le retour obtenu, un espoir moyen et un choix de cinquième ronde, que la manière dont Kent Hughes a mené le dossier Carey Price.

Pendant des mois, les Penguins de Pittsburgh et les Blackhawks de Chicago ont tenté d’arracher un choix de deuxième ronde au Canadien en échange d’un simple service : absorber le contrat de Price. Ils savaient que ce dossier était lourd, toxique, et ils voulaient profiter de la situation pour soutirer un actif précieux.

Mais Hughes n’a jamais cédé. Il a refusé de payer le « prix de la peur ». Et finalement, ce sont les Sharks de San Jose, déjà coincés avec 49 contrats et obligés de manœuvrer pour signer Michael Misa, qui ont flanché.

Au lieu de donner un choix de deuxième ronde, Hughes a même soutiré un jeune défenseur droitier et un cinquième choix.

C’est ce qu’on appelle transformer un problème en opportunité.

Il faut aussi le rappeler : Carey Price aura touché jusqu’au dernier dollar de son contrat monstrueux.

Ses énormes bonis à la signature (des millions chaque été) sont déjà versés.

Il ne lui restait qu’environ 2 millions $ en salaire réel, que les Sharks prendront à leur charge.

Sur papier, il part donc « échangé ». Mais dans les faits, c’est un joueur qui n’a plus disputé une seule partie depuis 2022, et qui termine sa carrière dans le silence, par la petite porte de derrière… à San Jose.

Carey Price a toujours été un joueur immense, mais il n’a jamais annoncé sa retraite officielle. Résultat : son nom a traîné comme une carcasse comptable sur la masse du Canadien.

Son histoire se termine non pas avec un hommage au Centre Bell, ni un discours à la Bob Gainey, mais avec une transaction technique vers une équipe en reconstruction, juste pour faire de la place sous le plafond.

Une fin cruelle, froide, impersonnelle pour un gardien qui aura porté l’organisation à bout de bras pendant plus d’une décennie.