Tout ce qu’on croyait savoir sur Kirill Kaprizov est en train de s’effondrer.
Le joueur étoile du Wild, censé être l’élément autour duquel on bâtit une dynastie, vient de lancer un message tellement ambigu que même Bill Guerin n’arrive plus à suivre.
Dans les derniers jours, alors que les rumeurs de prolongation explosaient sur les plateformes de hockey, Kaprizov a décidé de brouiller les pistes. Et de jouer avec le feu.
Officiellement, il n’y a pas de problème.
Kaprizov a même tenté de rassurer les journalistes avec un sourire en coin :
« Vous savez que j’aime Minneapolis, tout le monde le sait. On a encore beaucoup de temps pour signer. On est seulement en 2025, il me reste encore une année. »
Traduction libre : “Relaxez tout le monde, y’a pas le feu, j’ai encore un an.” Mais la vérité, c’est que cette déclaration cache une fracture bien réelle entre le joueur et l’organisation.
Ce qui choque tout le monde, c’est la vitesse à laquelle Kaprizov a rouvert la porte.
Le Wild croyait que les négos étaient mises sur la glace.
Même Elliotte Friedman l’a dit : personne ne s’attendait à ce qu’il relance aussi vite.
Et quand un joueur aussi discret que Kaprizov commence à manœuvrer, c’est rarement anodin.
Il dit aimer le Minnesota, mais il parle comme quelqu’un qui a déjà un pied dehors.
Ça sent le scénario à la Matthew Tkachuk : des phrases calmes, des gestes maîtrisés, et une sortie planifiée dans l’ombre. Et pendant que le Wild essaie de sauver la face, lui, il sourit.
Kirill est en contrôle. Et ça, c’est exactement ce que personne n’avait vu venir.
Faisons une pause ici. On ne parle pas d’une offre de pont.
On parle d’une tentative de mariage à long terme, un contrat à la McDavid, une soumission totale de la part du Wild. Et Kaprizov a dit non.
Pourquoi?
C’est ce que tout le monde cherche à comprendre au Minnesota. Et ce n’est pas en entendant le reste de ses propos que les fans vont mieux dormir.
« Mon travail en ce moment, c’est juste de me concentrer sur le hockey et sur le camp… Mon agent discute avec Billy et l’équipe. Ce n’est pas à moi de m’en occuper pour l’instant… »
Autrement dit : je ne veux pas en parler, ce n’est pas mon problème, occupez-vous-en entre vous.
Le problème, c’est que tout ça commence à sentir la stratégie calculée.
Kaprizov ne ferme aucune porte, mais il ne tient pas à en ouvrir une non plus. Il joue la carte du bon gars, tout en envoyant des signaux clairs à ceux qui savent lire entre les lignes : il n’est pas pressé de s’attacher au Wild.
Il teste le marché, il mesure sa valeur, il observe les autres marchés. Et surtout, il sait qu’il a tous les leviers entre les mains.
Pendant ce temps, Bill Guerin, le DG du Wild, tente de garder la face.
« Ces négociations sont privées. Je ne peux pas vraiment entrer dans les détails. Tout va bien. Ce qui compte le plus, c’est qu’on veut signer Kirill. C’est notre joueur de concession. Il est une pièce maîtresse de notre équipe. »
C’est beau, c’est poli, mais ça pue la panique contenue.
Guerin sait très bien que si Kaprizov décide de quitter, c’est toute la structure du Wild qui s’effondre.
Il sait aussi qu’un joueur de cette trempe-là, dans la fleur de l’âge, ne court pas les rues. Et que s’il envoie un message à son agent, c’est déjà trop tard.
Les fans, eux, sont déchirés. Sur les forums du Star Tribune, les commentaires se divisent entre deux camps : ceux qui veulent croire que Kaprizov est sincère, et ceux qui voient dans son comportement les signes d’un divorce annoncé.
L’un d’eux écrit : « C’est notre gars depuis le début, mais ça commence à ressembler à une situation à la Tkachuk. Ne vous faites pas avoir, il prépare sa sortie. »
Un autre ajoute : « S’il ne signe pas avant Noël, c’est fini. Tu l’échanges pendant que tu le peux. »
Et c’est là que tout devient croustillant.
Parce qu’un joueur comme Kaprizov, dans la dernière année de son contrat, avec un refus aussi clair d’un pacte historique, devient automatiquement une cible de transaction.
Et si on suit la logique des événements, le Wild ne pourra pas se permettre de le perdre sans rien recevoir en retour. L’organisation entre alors dans une spirale dangereuse : attendre en espérant un miracle, ou agir rapidement pour contrôler les dégâts.
Dans ce contexte, la question que tout le monde se pose à Montréal, c’est : est-ce que Kent Hughes a une carte à jouer?
La réponse, c’est oui. Mais elle vient avec un risque monumental.
Kaprizov, c’est un ailier gauche élite, explosif, capable de changer un match à lui seul. Il a amassé 56 points en seulement 41 matchs en 2024-2025.
Il a déjà fracassé la barre des 100 points avec une saison de 108 points en 2021-2022, et il est encore en plein cœur de son prime.
Si tu veux offrir un joueur comme ça à Nick Suzuki, tu n’as plus besoin de courir après un deuxième centre. Tu viens de créer un duo qui ferait trembler n’importe quel gardien dans la LNH.
Mais pour y arriver, Kent Hughes devrait payer le gros prix.
Pensez à un scénario du genre : Kirby Dach, David Reinbacher, un premier choix en 2026, et peut-être même un espoir offensif comme Joshua Roy ou Filip Mesar.
Et encore là, ce ne serait peut-être pas assez. Il faudrait aussi convaincre Kaprizov de signer à long terme. Parce que pas question de répéter l’erreur Pierre-Luc Dubois à L.A.
La vérité, c’est que Montréal est peut-être l’une des rares villes où Kaprizov pourrait envisager un nouveau départ.
Le marché est passionné, la ville est vivante, et l’impact médiatique qu’il aurait au Québec serait colossal.
À Montréal, il serait le visage d’une reconstruction enfin terminée.
Et si le Wild décide de le mettre sur le marché, tu peux parier que Kent Hughes va décrocher son téléphone.
L’alerte rouge au Minnesota ne s’éteindra pas d’elle-même.
Ce genre de situation dégénère vite. Un silence entre un joueur et un DG peut devenir une guerre froide en quelques semaines.
Et quand un joueur commence à dire qu’il « aime bien la ville », mais que « son agent gère les affaires », c’est rarement bon signe.
La LNH est en train de surveiller cette histoire de très près.
Et les directeurs généraux aussi. Parce qu’un joueur comme Kaprizov, c’est une anomalie dans le système.
S’il se rend à l’autonomie complète en juillet 2026, il deviendra l’un des joueurs les plus convoités de l’histoire du marché libre.
Mais tout indique que ce feuilleton va se conclure bien avant.
Le Wild est en mode panique. Kaprizov le sait. Et Kent Hughes aussi.
À suivre ...