Un centre originaire du Bélarus se rapproche-t-il de Montréal?
Il y a parfois des noms qui apparaissent dans le radar du Canadien sans faire de bruit, puis qui s’imposent comme une évidence. Vitali Pinchuk en fait partie.
Le joueur de centre biélorusse de 23 ans, qui brille actuellement au Dynamo de Minsk dans la KHL, suscite un intérêt grandissant à travers la Ligue nationale.
Selon Elliotte Friedman, les Flyers de Philadelphie sont déjà positionnés, mais Montréal, Tampa Bay, Winnipeg et Toronto font aussi partie du groupe d’équipes qui surveillent le dossier de très près. Et pour cause : Pinchuk correspond exactement au profil que Kent Hughes cherche depuis deux ans.
Pinchuk, c’est un centre gaucher de 6 pieds 3 pouces et 189 livres, doté d’un excellent sens du jeu et d’une capacité à jouer dans les deux sens de la patinoire.
Non repêché dans la LNH, il s’est forgé un parcours à la dure en Europe. Après un passage prometteur avec les Frontenacs de Kingston dans la OHL en 2019-2020, il est retourné au pays pour devenir un leader offensif du Dynamo de Minsk.
Cette saison, il cumule 9 buts et 12 passes pour 21 points en 22 matchs, après avoir inscrit 25 buts l’an dernier. Il s’agit d’une progression constante, marquée par un impact majeur en séries éliminatoires 2025, où il a récolté 11 points en 11 matchs et contribué à la demi-finale surprise du Dynamo.
À seulement 23 ans, il affiche la maturité d’un joueur plus âgé et le gabarit qui manque au centre chez le CH.
Selon plusieurs sources européennes, le Canadien de Montréal fait partie des formations ayant contacté l’entourage du joueur, en compagnie de Toronto, Philadelphie et Winnipeg.
La direction du CH verrait en Pinchuk un pari intelligent : un centre offensif grand format, en pleine ascension, qui pourrait être intégré dès le printemps prochain, un peu à la manière du défenseur Alexei Nikishin à la Caroline l’an dernier.
Pinchuk deviendra agent libre à la fin de la saison KHL et son intention de traverser en Amérique du Nord pour la campagne 2026-2027 est confirmée. Or, rien n’empêcherait une entente anticipée avec une équipe de la LNH qui voudrait le rapatrier immédiatement après la fin de son calendrier européen, juste avant les séries.
Dans un tel scénario, Montréal pourrait bénéficier d’un renfort inattendu, exactement au moment où ils auront besoin d'un centre... si Kent Hughes ne bouge pas avant la date limite des transactions.
Le facteur qui alimente le plus les spéculations, c’est la relation entre Pinchuk et Ivan Demidov. Les deux joueurs se connaissent, ayant évolué à plusieurs reprises l’un contre l’autre en Russie. en 2024-2025.
Demidov aurait d’ailleurs eu de très bons mots pour Pinchuk auprès de certains membres du personnel du CH.
Pour un jeune Russe de 19 ans qui cherche encore ses repères dans un vestiaire nord-américain, la présence d’un joueur parlant la même langue et partageant une mentalité similaire serait un atout énorme.
Pinchuk n’est pas qu’un centre prometteur : il pourrait devenir le complément parfait à Demidov, un stabilisateur qui lui permettrait d’exprimer tout son talent offensif sans se soucier du jeu défensif.
Kent Hughes adore les signatures intelligentes et peu coûteuses. Pinchuk serait obtenu gratuitement, sans sacrifier des espoirs ou des choix dans une transaction.
Cela représente une aubaine potentielle. Ce type d’ajout est dans l’ADN du directeur général : miser sur un joueur mature, déjà formé, grauit pour un coût minimal en terme de salaire...
À Montréal, on cherche depuis longtemps un centre de puissance capable de s’imposer dans les deux zones. Kirby Dach a les outils, mais reste fragile.
Oliver Kapanen performe, mais il ne peut être la seule solution. Vitali Pinchuk, lui, offrirait un gabarit prêt à l’emploi et une polyvalence bienvenue. Il pourrait être inséré sur une deuxième ligne ou même pivoter un troisième trio de soutien à la Nick Bonino des grandes années de Pittsburgh... avec deux pouces en plus.
Outre Montréal, plusieurs organisations sont sur le coup. Les Flyers de Philadelphie, déjà bien positionnés grâce à leur gardien Aleksei Kolosov, ancien coéquipier de Pinchuk à Minsk, auraient même entamé des discussions préliminaires.
Les Maple Leafs de Toronto, en quête d’un centre robuste pour épauler Auston Matthews, surveillent aussi la situation. Et selon certaines sources russes, les Jets de Winnipeg et les Red Wings de Detroit ont envoyé des recruteurs sur place.
Mais Montréal détient un argument unique : la possibilité d’intégrer Pinchuk immédiatement dans un environnement où il serait à la fois utile sportivement et familier culturellement, entouré de Demidov et d’un encadrement ouvert aux talents européens.
L’exemple d’Alexei Nikishin avec la Caroline en 2025 a inspiré plusieurs équipes. Le défenseur russe avait rejoint les Hurricanes directement après la fin de sa saison en KHL, disputant plusieurs matchs de séries éliminatoires.
Pinchuk pourrait reproduire ce modèl et pourrait traverser l’Atlantique dès mars et se joindre au Canadien pour la fin du calendrier régulier.
Imaginez l’impact : un grand centre européen, débarquant au moment où la fatigue s’installe, capable de donner de la profondeur offensive et de libérer Demidov.
Pinchuk est un joueur qui joue avec du rythme, de la passion et une bonne intelligence de jeu. Il est fort sur la rondelle, capable de gagner des batailles en coin et de protéger le disque.
Dans une ligue où le jeu de transition rapide domine, il offre une alternative : un centre capable de ralentir le tempo et de contrôler la possession.
À 23 ans, il possède encore une belle marge de progression et pourrait devenir un centre de deuxième trio fiable d’ici deux saisons.
Si le Canadien veut convaincre Pinchuk, il devra lui offrir une vision claire : du temps de jeu, un rôle défini et un plan de carrière. Montréal a les moyens de le faire.
Surtout avec Ivan Demidov qui pourrait enfin parle russe dans le vestiaire.
Le facteur linguistique n’est pas négligeable non plus. Avec Demidov, le Canadien peut offrir à Pinchuk une intégration naturelle et une ambiance où il ne sera pas isolé.
La rumeur Pinchuk ne sort pas de nulle part. Elle s’inscrit dans une logique : celle d’un Canadien qui se prépare à entrer dans sa fenêtre pour la Coupe Stanley, mais qui refuse de gaspiller des actifs majeurs pour des vétérans en fin de carrière. Un pari européen à faible risque et fort potentiel, c’est exactement le type de manœuvre que Kent Hughes affectionne.
Et si, au printemps prochain, on voyait ce grand Biélorusse débarquer à Montréal, sourire timide et regard calme, pour enfiler le chandail tricolore aux côtés de Demidov?
Acquisition gratuite? pourquoi pas...
