Cayden Lindstrom a grandi dans un monde de sacrifices et d'absence, où l'amour et la détermination de sa mère ont comblé le vide laissé par son père.
Dès son plus jeune âge, il a dû apprendre à vivre sans la présence paternelle, une absence qui n'a jamais été expliquée, une cicatrice invisible mais profonde.
Sa mère, portant seule le fardeau de l'éducation, a été son "roc". Elle a sacrifié tant de choses pour que Cayden puisse poursuivre son rêve de hockey.
Ce n’était pas facile pour elle de jongler avec les obligations financières tout en veillant à ce que son fils ait les meilleures opportunités.
Les vacances étaient rares, souvent inexistantes, remplacées par des voyages de 14 heures pour des tournois à Vancouver.
"Financièrement, on n’en avait pas autant que d’autres personnes. Donc elle a fait des sacrifices pour m’inscrire à des tournois d’été. Elle a conduit des 14 heures simplement pour que je puisse jouer à Vancouver." (crédit: la Presse)
Pour eux, un simple camping en pleine nature était la plus belle des évasions, un luxe qu'ils s’offraient rarement.
« De toute façon, pour des raisons financières, on n’avait pas vraiment l’argent pour partir en vacances. Mais une fois, on est partis en camping, on adore le plein air et c’était probablement mes plus belles vacances ! »
Le père de Cayden, quant à lui, n'a jamais été dans le décor. Il n'a jamais assisté à un seul match, n'a jamais applaudi à une victoire ni consolé après une défaite.
Cayden a dû chercher ailleurs cette figure paternelle, trouvant en son grand-père, Lance, le mentor dont il avait désespérément besoin.
Lance lui a appris non seulement les rudiments du sport, mais aussi comment devenir un homme. Cependant, malgré tout l'amour et le soutien de Lance, il restait toujours cette question sans réponse : pourquoi son père avait-il choisi de l’abandonner ?
« Ma figure paternelle, c’était mon grand-père, Lance, le père de ma mère. Il m’a aidé athlétiquement et il m’a montré à devenir un homme. » (crédit: la Presse)
Chaque fois que Cayden monte sur la glace, il joue avec cette blessure, cette absence qui le pousse à se surpasser.
Il joue pour honorer les sacrifices de sa mère, pour montrer à son père ce qu'il a manqué, mais surtout, pour lui-même. Il n’a pas grandi dans le confort et le luxe, mais dans l’amour et la détermination.
. « Ça m’a poussé, ça me fait jouer avec émotion. Quand ça devient dur dans les matchs, les entraînements, j’essaie de me rappeler pourquoi je fais ça. »
Il porte en lui la résilience d’une mère qui a tout donné et la force d’un grand-père qui l’a guidé. Mais au fond de son cœur, il y a toujours cette douleur, ce vide laissé par un père absent, un homme qui a choisi de ne pas être là, de ne pas voir son fils devenir une étoile montante du hockey.
Cayden Lindstrom, avec ses 6 pieds 3 pouces et ses 210 livres, est peut-être un des attaquants les plus prometteurs de la cuvée 2024, mais il est aussi un jeune homme qui a appris à transformer l'absence et la douleur en une force inébranlable.
C’est cette histoire, celle d’un garçon abandonné par son père mais élevé par l'amour sans limite de sa mère et de son grand-père, qui rend son parcours encore plus poignant et admirable.
Il est clair que Kent Hughes et Jeff Gorton ont apprécié cette histoire triste, mais belle en même temps. Une histoire digne d'Hollywood qui cadre bien avec la culture de l'équipe.
« C’était bien, on a mangé, on a jasé, on a rigolé. C’était bien de les rencontrer, d’apprendre à les connaître et ils ont appris à me connaître » a affirmé Lindstrom en parlant de son souper avec les dirigeants du CH.
"Leurs entrevues, c’est du sérieux. C’était une bonne entrevue. Je pense que ça a bien été, ils ne m’ont pas trop talonné. Mais je ne sais pas comment le décrire, personne n’a vraiment souri. Mais ensuite, au souper, ils blaguaient et tout. C’était du bon monde."
Lindstrom n'a pas eu de père. Mais il parle déjà comme un homme. Il a le parfait profil pour Montréal. Il demeure le PLAN B du CH après Ivan Demidov.
Mais il sera toujours le PLAN A de sa maman. Lindstrom veut vite gagner de l'argent pour aider sa mère afin qu'elle puisse partir à la retraire le plus rapidement possible.
Elle le mérite tellement....