Le nom d'Aaron Ekblad circule avec de plus en plus d'insistance du côté de Montréal, et ce n'est pas un hasard.
Depuis plusieurs semaines, les rumeurs s'intensifient dans les coulisses de la LNH, et plusieurs journalistes de renom avancent que le défenseur des Panthers de la Floride ne sera pas de retour avec son équipe la saison prochaine. Et dans cette tempête de rumeurs, un nom revient constamment : celui du Canadien de Montréal.
La logique est méchante et sans pitié. Ekblad est un vétéran de 29 ans, robuste, expérimenté, et capable de faire sentir sa présence physique soir après soir.
Le CH a besoin de poids, de méchanceté, d'un joueur intimidant à la ligne bleue. Il faut le dire sans détour : Ekblad est un joueur méchant. Il marche sur la ligne. Il fait mal. Il fait peur. Et c'est précisément ce qui manque à cette jeune brigade défensive.
Jeff Gorton et Kent Hughes le savent. Ils ont vu les Capitals de Washington imposer leur loi physique lors de la première ronde.
Ils ont vu Tom Wilson dicter le tempo. Ils ont vu Nick Suzuki, Ivan Demidov et Lane Hutson se faire brasser sans qu'aucun arrière du CH ne réagisse avec fermeté. Ils veulent rectifier le tir. Et Aaron Ekblad est LA réponse.
Mais pendant que son nom est lié à Montréal avec insistance, Ekblad, lui, est sur la défensive. Au sens propre comme au figuré.
Il vient de purger une suspension de deux matchs pour un coup sournois à la tête de Brandon Hagel, attaquant du Lightning de Tampa Bay. Et en point de presse, le monstre de 6 pieds 4 pouces et 220 livres n'a pas caché son exaspération devant les critiques.
« Je visais son torse, a-t-il dit, visiblement agacé. Je l'ai atteint au menton, et c'est malheureux, mais ce n'était pas mon intention. Je ne veux jamais blesser quiconque sur la glace. »
Cette réaction en dit long. Ekblad n'essaie plus de plaire. Il est ce qu'il est : un défenseur de série, un vrai. Celui qu'on déteste affronter.
Et c'est exactement ce que Kent Hughes adore. Montréal ne cherche plus des joueurs sages et dociles. Il cherche des guerriers. Des joueurs de printemps. Ekblad a joué 47 matchs en séries depuis 2023. Il sait ce que ça prend pour gagner en mai et en juin.
Au-delà des critiques sur son style de jeu, Aaron Ekblad commence aussi à perdre patience devant l’avalanche de rumeurs qui l’envoient ailleurs, particulièrement à Montréal.
Le défenseur de 29 ans, l’un des piliers des Panthers depuis une décennie, n’a jamais été aussi exposé médiatiquement, et les questions incessantes sur son avenir l’irritent visiblement.
«Je suis encore ici, non?», a-t-il lancé sèchement à un journaliste de Miami, avant d’ajouter : «Je me concentre sur les séries. Ce n’est pas moi qui choisis ce que les gens écrivent sur les réseaux sociaux.»
Une réponse sèche, mais révélatrice. Pour la première fois, Ekblad montre des signes évidents de fatigue face au cirque entourant son avenir.
Et pendant qu’il claque la porte aux rumeurs, Kent Hughes, lui, semble prêt à l’ouvrir toute grande.
Et surtout, il sait qu'il n'est plus le bienvenu en Floride. Son contrat arrive à échéance, les Panthers ont déjà investi gros dans Seth Jones, sans oublier que la Floride ne veut pas perdre Sam Bennett.
En coulisses, tout le monde sait qu'Ekblad sera testé sur le marché. Et à moins d'une offre monstre d'une autre formation, c'est Montréal qui est en tête de file.
La masse salariale est disponible. Le CH a un trou à droite de sa défense, surtout avec la retraite de David Savard.
Et l'état-major souhaite encadrer les jeunes arrières comme Reinbacher avec un vétéran qui a tout vu. Ekblad est le fit parfait.
« Il nous a manqué. Il est une grosse partie de ce que nous sommes », a déclaré Paul Maurice, l'entraîneur des Panthers, lorsqu'on lui a demandé ce que son défenseur apportait. Pourtant, tout indique qu'on tourne la page.
En 56 matchs cette saison, Ekblad a amassé 33 points, tout en jouant en moyenne plus de 21 minutes par soir. Il n'est plus un joueur offensif de premier plan, mais il reste un pilier défensif fiable, puissant, capable de changer la dynamique d'une série par sa seule présence. C'est un Aaron Ekblad dans l'alignement qui aurait répondu à Tom Wilson. Pas un Jordan Harris ou un Jayden Struble.
Il y a un côté presque fataliste dans cette rumeur. Comme si Ekblad à Montréal était inévitable. Son profil correspond trop bien aux besoins du CH.
Sa situation contractuelle s'y prête parfaitement. Et son caractère, son intensité, sa rage de vaincre, correspondent exactement à la mentalité que Jeff Gorton veut implanter à long terme.
Les rumeurs sont donc fondées. Le mariage entre Ekblad et Montréal semble presque annoncé. Et pendant qu'il se défend des critiques et des suspensions, Kent Hughes, lui, rêve d'ajouter ce genre de soldat à son alignement.
Aaron Ekblad n'est pas un joueur salaud. C'est un joueur de séries. Et c'est précisément ce qu'il manque au Canadien.