96 millions de dollars sur la tête: l’agent de Lane Hutson sans pitié

96 millions de dollars sur la tête: l’agent de Lane Hutson sans pitié

Par Marc-André Dubois le 2025-03-14

Pauvre Lane Hutson.

Alors qu’il est en train de réaliser une saison exceptionnelle avec le Canadien de Montréal, voilà que les rumeurs de contrat commencent déjà à lui coller à la peau.

Son agent exigerait un pacte de 11 à 12 millions de dollars par année, ce qui représenterait un contrat de 88 à 96 millions sur huit ans.

Une somme gigantesque, surtout dans un marché où le vestiaire du Canadien est construit autour de la hiérarchie salariale dictée par Nick Suzuki.

Peut-il réellement demander autant?

Avec la montée du plafond salarial, qui devrait atteindre 115 millions dans quelques années, certains diront que Hutson est en droit d’exiger un contrat de cette ampleur.

Mais la question n’est pas seulement financière. Comment un vestiaire qui a vu Suzuki, Caufield et Slafkovsky accepter des contrats sous la barre des 8 millions réagirait-il à l’idée qu’un défenseur de deuxième année empoche soudainement 4 millions de plus que le capitaine?

On sait que Patrick Laine ne peut pas être une référence. Son salaire est le résultat d’un échange en mode "liquidation salariale), et personne ne le voit comme un élément central du Canadien.

Mais Suzuki? Lui, c’est la référence absolue. Tout le monde a signé sous lui. Slafkovsky a accepté moins. Caufield a accepté moins. Alors imaginez si Lane Hutson décide de briser cette logique et de viser un montant dépassant largement ces standards.

C’est là que la situation devient intrigante. Est-ce que l’agent de Hutson pousse vraiment pour un contrat à 11 ou 12 millions, ou est-ce que le Canadien fait fuiter cette information pour lui mettre de la pression?

Parce qu’on le voit déjà sur les réseaux sociaux : plusieurs partisans s’indignent, estimant qu’un jeune défenseur, aussi bon soit-il, ne devrait pas dépasser les 8 millions.

Le Canadien, lui, viserait plutôt un contrat à la Quinn Hughes, soit autour de 7,85 millions par année. Mais attention : ce contrat a été signé avec un plafond beaucoup plus bas, et dans la LNH d’aujourd’hui, les comparables ne se mesurent plus uniquement en chiffres absolus, mais en pourcentage du cap salarial.

Lane Hutson à 96 millions?

C’est beaucoup, mais la pression est bien réelle. Le jeune défenseur est humble, il ne voudra pas passer pour celui qui exige la lune.

Mais son agent, lui, a un travail à faire. Le combat est lancé, et d’ici le 1er juillet, Hutson devra naviguer à travers cette tempête médiatique qui risque d’être aussi intense que son jeu sur la glace.

L’annonce de la hausse massive du plafond salarial dans la LNH a eu l’effet d’une bombe.
Les équipes se frottent les mains, les joueurs en attente de nouveaux contrats jubilent… sauf peut-être Cole Caufield et Juraj Slafkovsky.

Imaginez leur frustration en voyant Lane Hutson potentiellement décrocher un contrat entre 88 et 96 millions de dollarssur huit ans, alors qu’eux ont accepté des ententes à rabais pour assurer la stabilité de l’organisation.

Cole Caufield, l’un des meilleurs buteurs naturels de la ligue, voit aujourd’hui son pire cauchemar devenir réalité : son contrat va très mal vieillir.

Quand Caufield a signé son pacte de 8 ans à 7,85 millions par saison en 2023, il pensait sécuriser son avenir financier. 

Grave erreur. Son agent, Pat Brisson, pourtant un des plus influents du circuit, a commis une faute impardonnable en ne tenant pas compte de la montée vertigineuse du plafond salarial.

Si on regarde les projections actuelles :

En 2023-2024, Caufield représente 8,9 % du plafond salarial.

En 2027-2028, avec un plafond de 113,5 M$, ce chiffre tombera à 6,9 %.

Autrement dit, un joueur de sa trempe devrait facilement toucher 11 ou 12 M$ par année dans un futur proche, mais il restera coincé à 7,85 M$ jusqu’en 2031.

Et pendant ce temps, Lane Hutson pourrait dépasser les 10 M$ par saison dès son deuxième contrat. Une réalité difficile à avaler pour Caufield et Slafkovsky, qui doivent se demander comment ils ont pu se faire avoir aussi facilement.

Une injustice qui crée des tensions dans le vestiaire?

La hiérarchie salariale du Canadien est claire : Nick Suzuki est la référence à 7,875 M$. Tout le monde a signé en dessous de lui. Slafkovsky à 7,6 M$. Caufield à 7,85 M$.

Et maintenant, Lane Hutson pourrait exiger 11 ou 12 M$?

Cela crée un problème dans la dynamique interne du vestiaire. Comment Suzuki, le capitaine, peut-il être payé 4 M$ de moins qu’un défenseur de deuxième année?

Comment Slafkovsky, qui a signé un contrat à long terme par loyauté envers l’organisation, peut-il regarder cette situation sans ressentir une pointe de colère?

Le Canadien a peut-être gagné le bras de fer financier contre Caufield et Slafkovsky, mais ces deux joueurs ne sont pas dupes. Ils voient bien ce qui se passe.

Une conclusion brutale : le Canadien a tout gagné, Caufield et Slafkovsky ont tout perdu

La réalité est simple : Kent Hughes est un génie de la gestion salariale. Il a sécurisé Caufield et Slafkovsky à prix réduit, et maintenant, il doit gérer Lane Hutson, qui arrive au moment idéal pour toucher le gros lot.

Si Hutson signe un contrat à 10 ou 11 M$, le malaise dans le vestiaire sera réel. Slafkovsky et Caufield savent qu’ils ont raté le coche. Ils ne le diront jamais publiquement. Mais à l’intérieur, ils doivent bouillir en voyant les millions leur filer entre les doigts.

Et la pire partie? Ils sont coincés.

Pendant que Mitch Marner, Mikko Rantanen et bien d’autres toucheront 12 à 14 M$ par an, eux continueront de jouer pour 7,85 et 7,6 M$, dans l’un des endroits les plus taxés en Amérique du Nord.

Le message est clair : certains joueurs du Canadien vont devenir immensément riches… mais pas eux.

Une situation qui pourrait hanter Caufield et Slafkovsky pour le reste de leur carrière.