Il y a des scandales qui dépassent les frontières de la simple incompétence. Il y a des fiascos qui font honte à toute une population.
Le dossier SAAQclic en fait partie. Plus de 1,1 milliard $ dépensés pour une transition numérique qui devait coûter 638 millions. Un gouffre financier, un trou sans fond. Et au centre de ce désastre : Geneviève Guilbault.
Cogeco est sans pitié... en parlant de la "menteuse"...
«C'est un dur coup pour Geneviève Guilbault, ça ne lui fait pas une très belle réputation, et ça ne fait pas non plus une belle réputation aux membres des cabinets qui se sont succédés, notamment le cabinet de François Bonnardel, où on s'est fermé les yeux, on n'a pas voulu avoir l'information. Je vais vous dire une chose, c'est un peu gênant pour le gouvernement de François Legault.» a affirmé le journaliste Louis Lacroix.
Aujourd’hui, ce n’est plus une question d’opinion. C’est une question de justice financière. Les Québécois, pris en otage par des hausses de tarifs, des services effondrés, et des files d’attente interminables, paient la note.
Et que fait la ministre? Elle met en place une « cellule de restructuration »… à 393 000 $ en salaires. Trois conseillers à 131 200 $ chacun pour colmater les trous qu’elle-même a creusés.
Assez.
Geneviève Guilbault doit rembourser ces 393 000 $ de sa poche. Parce que c’est elle qui a menti, c’est elle qui a maquillé la vérité, c’est elle qui a laissé pourrir la situation.
La commission Gallant a mis en lumière ce que tout le monde soupçonnait déjà : Guilbault était parfaitement au courant du désastre dès 2023. Et elle a continué à nier.
Dans un courriel fuité adressé à François Legault, elle parle du « merdier » de la SAAQ. Elle écrit noir sur blanc :
« La situation avec la SAAQ est intolérable. »
« Je ramasse ce merdier depuis deux ans. »
« Hors de question que je ramasse ça encore une fois. »
Ces mots sont clairs. La ministre savait, dénonçait en coulisses, mais continuait de jouer la comédie en public. Elle se présentait à l’Assemblée nationale en jurant que tout allait bien, alors qu’elle-même écrivait en privé que tout allait mal. C’est ça, mentir au peuple.
Pire encore, elle cherchait à protéger ses fonctionnaires au lieu de protéger les citoyens. Elle dit elle-même avoir « renversé seule le merdier »…
Mais qui a créé ce merdier? Qui a laissé le projet exploser à plus d’un milliard? Qui a enterré la vérité? Geneviève Guilbault.
La cerise sur le sundae, c’est cette cellule de « sauvetage ». Trois conseillers, grassement payés 131 200 $ chacun, soit 18 742 $ par mois. Ramenez ça en heures, et on parle de 117 $ de l’heure. Pour quoi? Pour évaluer la qualité des services et produire un rapport.
Linda Gosselin (ex-Promutuel Assurance), André Legault (ex-DG de la Ville de Québec), Pierre Rodrigue (conseiller stratégique chez TACT) vont s'en mettre plein les poches... pour écrire... un rapport...
Un rapport que n’importe quel vérificateur indépendant aurait pu faire pour une fraction du prix. Un rapport qui, au final, servira surtout à protéger la ministre et à diluer les responsabilités.
C’est inacceptable.
Le peuple n’a pas à payer pour masquer les fautes politiques. Ces 393 000 $, c’est un vol légalisé. Et c’est pourquoi Guilbault doit rembourser. Pas son ministère. Pas la SAAQ. Elle, personnellement.
Et ce n’est pas tout. Parce que le fiasco SAAQclic, c’est aussi :
2 millions $ de frais juridiques pour représenter la SAAQ devant la commission Gallant.
125 000 $ de frais d’avocat pour Karl Malenfant, ex-responsable du numérique.
Des milliers d’heures perdues par les citoyens dans des files d’attente interminables.
Une perte de crédibilité totale d’un service public essentiel.
Ajoutez à ça le dépassement de plus de 460 millions $ par rapport au budget initial… et vous comprenez que les 393 000 $ ne sont que la pointe de l’iceberg.
Mais ce chiffre, il frappe. Il parle. Et il est parfait pour résumer l’indécence du dossier.
On peut bien chialer sur le fait que Martin St-Louis gagne 5 millions $ par année comme entraîneur du Canadien. Mais lui, au moins, il livre. Il fait progresser son équipe, il redonne au public ce qu’on attend de lui. Il est présent, il travaille, il s’épuise à la tâche.
Geneviève Guilbault, elle, encaisse son salaire, multiplie les cellules, dilapide l’argent public… et ment. Elle coûte sans redonner.
Voilà pourquoi la comparaison est si frappante : un entraîneur de hockey, payé avec l’argent des propriétaires privés, en donne pour son argent.
Une ministre, payée avec l’argent public, détruit ce qu’elle touche et demande encore plus de ressources pour camoufler le désastre.
Les Québécois n’ont pas à subir cette indécence. Geneviève Guilbault doit :
Rembourser les 393 000 $ liés à sa cellule de restructuration.
Assumer publiquement ses mensonges devant la commission Gallant.
Rendre des comptes sur le dépassement de 1,1 milliard $.
Tout le reste n’est que poudre aux yeux.
Parce que dans une société démocratique, il ne suffit pas de « gérer la crise » : il faut payer pour ses fautes. Et dans ce cas-ci, la faute est claire. Les preuves sont là. Les courriels existent. Le mensonge est avéré.
Quand on y pense froidement, c’est révoltant. En 2016, Québecor et Pierre Karl Péladeau auraient pu ramener les Nordiques de Québec pour environ 500 millions de dollars US.
Le processus d’expansion lancé par Gary Bettman ouvrait la porte, mais l’offre a été retirée, et le gouvernement du Québec a refusé d’ouvrir le portefeuille pour épauler le projet.
Résultat : Las Vegas a obtenu son équipe, et Québec est resté dans le néant. Or, quand on regarde aujourd’hui que le site web honteux de la SAAQclic a coûté 1,1 milliard de dollars, soit l’équivalent de deux franchises de la LNH à l’époque, on réalise l’ampleur du gâchis.
Au lieu de ça, les Québécois ont eu droit à un portail numérique en panne et à des files d’attente interminables.
Chaque fois qu’un citoyen attendra trois heures à la SAAQ pour renouveler un permis.
Chaque fois qu’un automobiliste paiera plus cher pour immatriculer son véhicule.
Chaque fois qu’un Québécois verra un nouveau dépassement de coûts annoncé.
Il se rappellera que 393 000 $ ont été gaspillés pour masquer l’incompétence de Geneviève Guilbault.
Et il exigera, encore et encore, ce qui est juste : le remboursement intégral.
Parce que la politique, ce n’est pas une garderie pour ministres imprévoyants.
Parce que le peuple paie assez.
Parce que la vérité finit toujours par éclater.