Marc Messier, véritable monument du cinéma et du théâtre québécois, vient d’ajouter une transaction immobilière d’envergure à son palmarès.
Le comédien légendaire, éternel Bob de la mythique saga Les Boys, mais aussi figure incontournable de Broue, Les Voisins, Lance et compte et La Petite Vie, vient de vendre sa résidence d’Outremont pour 3,35 millions de dollars, une somme qui confirme la flambée du marché immobilier haut de gamme à Montréal.
Située au 266, avenue Outremont, la maison de Marc Messier n’est pas qu’une simple propriété, c’est une pièce de patrimoine.
Construite en 1912, elle conserve tout le charme des résidences centenaires, avec ses matériaux nobles et ses détails architecturaux d’époque.
Avec 3730 pieds carrés répartis sur deux étages, la demeure comprend cinq chambres, trois salles de bain et un garage. Le tout repose sur un terrain de 5715 pieds carrés, dans un quartier où les propriétés de prestige se vendent presque comme des œuvres d’art.
Cette maison, Messier l’avait acquise à l’automne 1999 pour 630 000 $. À l’époque, ce montant était considérable, mais le marché immobilier d’Outremont a depuis explosé.
Vingt-cinq ans plus tard, l’acteur encaisse donc un profit vertigineux, vendant pour plus de cinq fois son prix d’achat initial.
Même en acceptant une légère réduction par rapport au prix de départ de 3,65 M$, cette vente illustre parfaitement comment les quartiers huppés de Montréal se sont transformés en mines d’or pour leurs propriétaires.
Au dernier rôle triennal d’évaluation municipale (1er juillet 2021), la propriété de Messier avait été estimée à 3 418 400 $, soit 1 211 400 $ de plus que son évaluation précédente.
En 2024, les taxes municipales s’élevaient à 21 732 $, un montant qui témoigne de la valeur exceptionnelle de cette résidence. Quant au droit de mutation, le nouveau propriétaire a dû verser 100 613 $ pour conclure l’affaire.
Il est fascinant de voir un acteur, connu pour incarner des personnages populaires et parfois « terre-à-terre », se retrouver au centre d’une transaction immobilière de ce calibre.
Avec cette vente, Messier ne se contente pas de tourner une page : il capitalise sur 25 ans d’investissement et sur la notoriété grandissante du marché d’Outremont, toujours considéré comme un véritable quartier « premium » à Montréal.
Si Marc Messier a décidé de vendre, c’est avant tout pour changer de rythme de vie.
« J’ai déménagé de ma maison que j’avais depuis 25 ans pour aller dans un magnifique condo. Je veux rapetisser un peu. J’avais une grosse maison et mes enfants grandissent. J’habite dans Outremont. J’ai aussi une maison à la campagne et je passe plus de temps là », a-t-il confié lors d’une entrevue.
Son choix est logique : avec un fils, Félix, qui s’apprête à entrer à l’université pour enseigner l’histoire, et ses filles Jeanne et Gabrielle déjà engagées dans leurs études et carrières, Messier n’a plus besoin d’autant d’espace.
« Je ne suis pas pressé. Un rôle intéressant me tentera toujours, mais autrement, je reste chez nous. J’ai toujours quelque chose à faire », ajoute-t-il.
L’acteur, qui a récemment assisté à la première médiatique du spectacle Les Boys au Théâtre du Vieux-Terrebonne, profite donc de ce moment charnière pour simplifier sa vie et se concentrer sur l’essentiel.
Cash in… comme un vétéran qui signe son dernier gros contrat
La transaction de Marc Messier a tout d’un « cash-in » de fin de carrière. Comme un joueur de hockey légendaire qui profite de ses dernières années pour décrocher un dernier contrat lucratif, Messier vient d’encaisser un gain monumental après 25 ans de patience et de fidélité à sa demeure d’Outremont.
On peut presque comparer cette vente à un Kent Hughes qui "trade" au bon moment, ou encore à un Sidney Crosby qui empoche un dernier gros contrat avant la retraite.
Ici, l’homme de théâtre et de cinéma joue son rôle de fin stratège. Acheter pour 630 000 $ et revendre pour 3,35 M$ : voilà un scénario digne des plus grands coups financiers, avec une plus-value de plus de 2,7 millions $.
L’histoire de cette maison de 1912, c’est aussi une histoire de Montréal. Outremont, avec ses avenues bordées d’arbres, ses demeures historiques et ses rues tranquilles, a toujours attiré les acheteurs fortunés en quête de cachet et d’intimité.
En vendant à ce prix, Marc Messier ne fait pas que capitaliser sur la valeur de sa maison : il inscrit son nom dans le registre des transactions les plus remarquées de l’année 2025.
S’il y a une autre leçon à tirer de la transaction immobilière spectaculaire de Marc Messier à Outremont, c’est bien la démonstration éclatante de la différence qu’un bon agent immobilier peut faire.
Car pendant que Messier boucle avec élégance la vente de sa maison centenaire pour 3,35 millions de dollars, Mario Lemieux, lui, piétine lamentablement dans une saga immobilière devenue un véritable cauchemar médiatique.
On le rappelle : la demeure de Lemieux, le désormais tristement célèbre « Château Fleur de Lys » situé à Mont-Tremblant, est en vente depuis plus de deux ans, sans avoir trouvé preneur.
Affichée à 21 999 066 $, en clin d’œil à son légendaire numéro 66, cette propriété extravagante semble aujourd’hui condamnée à croupir sur Centris, prisonnière d’un prix déconnecté de la réalité et d’un agent immobilier beaucoup trop gourmand pour être stratégique.
L’agent de Marc Messier a livré une performance digne d’un agent d’élite : mise en marché soignée, prix d’entrée audacieux mais réaliste, et surtout, capacité à manœuvrer avec intelligence en fonction du contexte.
Initialement listée à 3,65 M$, la maison a finalement été vendue 8,2 % sous le prix demandé, soit 3,35 M$. Pas une perte. Une victoire mesurée. Une transaction gagnante, à l’image de son client.
Le résultat ? Une vente rapide. Une visibilité positive. Et une impression de maîtrise. Même en étant une figure adorée du public, Messier n’a pas cherché à « brander » sa maison avec un prix clinquant.
Il a laissé le marché parler. Et son agent, manifestement compétent, a su dialoguer avec les acheteurs, ajuster la stratégie, et conclure la vente efficacement.
Pendant ce temps, l’agent de Mario Lemieux joue un tout autre jeu : celui de l’orgueil, du prestige mal placé et de la commission potentielle à tout prix.
La résidence secondaire de Lemieux à Mont-Tremblant a tout pour séduire : 17 foyers, 6 chambres, 9 salles de bain, planchers chauffants géothermiques, ascenseur, cinéma maison, spa, piscine, four à pizza, 5 puits artésiens, le tout bordant le majestueux lac Tremblant sur un terrain de plus de 228 000 pieds carrés.
Une propriété unique, à mi-chemin entre le Château Frontenac et le manoir d’un roi du hockey.
Mais cette maison est toujours invendue.
Pourquoi ? Parce que l’agent immobilier refuse obstinément de baisser le prix, maintenant la barre à 21 999 066 $, un montant symbolique aussi ridicule qu’inflexible. Deux ans plus tard, aucune transaction. Aucun mouvement. Que des soupirs et des frustrations.
Et dans ce cas, ce n’est pas l’offre qui fait défaut : le marché de Mont-Tremblant est en plein boom. Un autre manoir vient d’ailleurs de se vendre pour 28,5 M$ – un record historique au Québec – après avoir été ajusté à la baisse par un autre agent, nettement plus réaliste et stratégique.
Le marché immobilier est sans pitié : pendant que d’autres encaissent, Lemieux attend. Et paie. Plus de 72 000 $ en taxes municipales annuellement, sans compter l’entretien d’un tel château et les pertes d’opportunité, notamment dans le contexte de son possible rachat des Penguins de Pittsburgh.
L’agent de Marc Messier a su lire la pièce. Il a vu que son client voulait se libérer de sa maison sans brader, mais sans devenir prisonnier non plus. Il a pris un prix juste, accepté une négociation normale, et fermé la transaction proprement.
L’agent de Lemieux, lui, semble motivé par la perspective d’un jackpot de commission, quitte à ruiner la vente. Avec 2 % sur une transaction de 22 M$, il espère empocher 440 000 $ et refuse de bouger, malgré les évidences. Une stratégie à court terme, qui détruit lentement la valeur perçue de la propriété.
Et pendant ce temps, le marché parle. Et le marché n’achète pas.
Le pire, c’est que Mario Lemieux est l’un des cerveaux financiers les plus brillants de l’histoire du sport nord-américain.
Il a sauvé les Penguins de la faillite en 1999 en transformant 20 M$ de paiements différés en parts de l’équipe, renonçant à 7,5 M$ de salaire pour stabiliser la franchise. Il a ensuite revendu l’équipe en 2021 pour près de 900 M$, encaissant environ 350 M$ personnellement.
Aujourd’hui, il tente de racheter à nouveau les Penguins, selon TSN et Pierre LeBrun. Et pourtant, il se fait ralentir par un château invendu, figé par un agent incapable de faire ce que celui de Marc Messier vient d’exécuter brillamment.
Pour l’instant, l'acteur savoure cette transition. Après avoir terminé la pièce Le Père en décembre dernier, il s’est offert un congé de six mois pour se concentrer sur la vente et le déménagement.
Un projet artistique pour l’automne reste possible, mais rien ne presse. À 76 ans, il savoure une carrière sans équivalent, marquée par des décennies de succès au théâtre et au cinéma.
La transaction immobilière de Marc Messier n’est pas qu’un simple fait divers : c’est un coup de maître. Elle montre qu’au-delà de son talent d’acteur, le légendaire Bob des Boys a le flair d’un homme d’affaires aguerri, capable de transformer une maison achetée en 1999 en un pactole de plusieurs millions, le tout sans compromis.
