137 millions de dollars: Lane Hutson fait sauter la banque selon TVA Sports

137 millions de dollars: Lane Hutson fait sauter la banque selon TVA Sports

Par David Garel le 2025-06-11

Il fallait s'y attendre. Lane Hutson n'est plus seulement une recrue sensationnelle : il est devenu le cauchemar financier du Canadien de Montréal.

Selon les informations explosives dévoilées par TV Sports et le journaliste Jean-Nicolas Blanchet, le jeune défenseur vaudrait un contrat de huit ans d'une valeur de 137 millions de dollars canadiens, soit 12,5 M$ US par année.

Une véritable bombe qui ferait de lui non seulement le joueur le mieux payé de l'histoire du CH, mais aussi un des huit seuls joueurs de l'histoire de la LNH à dépasser le cap des 100 M$ US.

Ce serait le plus gros contrat de l’histoire du Canadien de Montréal, détrônant les 84 M$ consentis à Carey Price.

Ce chiffre donne le vertige. Mais pour Sean Coffey, l'agent de Hutson, c'est l'accomplissement d'une stratégie parfaitement réfléchie.

Depuis que son client a fait la pluie et le beau temps à sa première saison, en récoltant 66 points en 82 matchs et en remportant le trophée Calder haut la main, Coffey a les yeux rivés sur un objectif : faire sauter la banque.

Ce n'est pas un hasard si le clan Hutson a tout fait pour brûler une année de contrat en fin de saison 2023-24. En disputant deux matchs anodins, le défenseur a lancé le décompte vers la renégociation. Et aujourd'hui, ce geste porte ses fruits. Le CH ne pourra pas se permettre de niaiser longtemps.

Sean Coffey, humilié par Kent Hughes dans le dossier Jacob Fowler, a soif de revanche. On se rappelle que le gardien voulait à tout prix jouer quelques matchs pour le CH afin de griller une année de contrat et obtenir un meilleur traitement.

Hughes avait tenu bon, et les bonus du contrat de Fowler avaient été ridiculement bas : seulement 80 000 $ de bonus de performance la première année. Une défaite cuisante pour Coffey. Cette fois, il ne perdra pas.

On ne le dira jamais assez : Sean Coffey a appris le métier dans la même école que Kent Hughes. Et s’il y a une chose que les anciens de Quartexx savent faire, c’est manipuler les chiffres comme des maîtres d’échecs.

Mais cette fois, c’est personnel. Coffey a été humilié dans le dossier Fowler, incapable d’imposer un contrat à la hauteur du talent de son gardien.

Il revient aujourd’hui avec le couteau entre les dents, bien décidé à faire plier l’ancien mentor. Et s’il faut briser la structure salariale du CH pour y arriver, qu’il en soit ainsi.

Et c'est ici que l'inspiration d'Auston Matthews entre en jeu. Car Coffey ne vise pas seulement un gros contrat : il vise un modèle. Matthews avait signé pour cinq ans à 11,64 M$ par saison, puis pour quatre ans à 13,25 M$.

En suivant cette stratégie, Hutson pourrait signer pour huit ans à 12,5 M$ maintenant, et être libre pour écraser le marché à 30 ans. Ou encore mieux, signer un contrat de transition de quatre ans 10-11 M$ par saison, puis revenir frapper à la porte pour 14 ou 15 M$ à 26 ans.

Kent Hughes est coincé. Parce qu'à chaque fois que Coffey ouvre sa calculette, les chiffres crèvent le plafond. Avec une augmentation salariale annuelle de 6,5 % dans la LNH, le contrat de Quinn Hughes signé à 7,8 M$ en 2021 vaudrait 10,5 M$ aujourd'hui selon les informations de TVA Sports.

Et Hutson vient de dépasser toutes les projections. Il a fait mieux que Brian Leetch à sa saison recrue. Il a dominé Celebrini et Wolf dans la course au Calder. Il a tenu le fort en séries.

La seule faiblesse, peut-être? Son jeu en séries reste un peu plus inconstant. Il s'est fait brasser. Il a été frappé. Il a tenu bon, mais sans dominer comme en saison.

C'est la dernière carte que peut jouer Kent Hughes. Le doute. Mais ce doute est balayé par les chiffres, les trophées, et maintenant cette rumeur véhiculée par TV Sports : 137 millions dollars canadiens. Point final.

Et comment réagira Nick Suzuki? Le capitaine touche 7,875 M$ par saison. S'il voit Hutson, 21 ans, signer à 12,5 M$, on peut s'attendre à des tensions silencieuses dans le vestiaire. Le concept de structure salariale vole en éclats. Cole Caufield également, avec ses 7,85 M$, pourrait se sentir floué.

Nick Suzuki, capitaine modèle, homme de confiance, regarde tout ça en silence. Son salaire annuel de 7,875 M$, négocié en 2021, fait presque figure de rabais post-COVID.

Mais si Hutson signe à 12,5 M$ par année, on parle d’un écart de plus de 4,6 M$ entre deux piliers du vestiaire. Tu veux une recette pour créer de la tension? En voici une.

Geoff Molson, lui, devra avaler la pilule. On lui avait promis un modèle de gestion sobre. Il se retrouve à écrire le plus gros chèque de l'histoire du CH.

Dans tout ce cirque contractuel, le propriétaire du CH commence à transpirer. Le président du Canadien, qui a misé sur une stratégie de contrats abordables à long terme pour bâtir son noyau, voit son château de cartes trembler.

Après Suzuki, Caufield, Slafkovsky, voici venir le premier vrai test de la nouvelle ère Hughes-Gorton. Et il est redoutable. Si Hutson casse la banque à 12,5 M$, la stratégie du plafond salarial interne s’écroule. Et les autres vedettes vont suivre.

Et avec Sean Coffey en face, ce n'est que le début. La dynastie Hutson ne fait que commencer. Et elle s'annonce très, très lucrative.

Certains s’accrochent encore à l’espoir que Hutson acceptera un contrat de 8 ans à moins de 9 M$ par année. Mais c’est du rêve éveillé. Ce n’est pas seulement improbable : c’est mathématiquement impossible pour l'agent.

Soyons honnêtes : dans les bureaux de marketing du Canadien, on doit déjà préparer les maquettes. “Lane Hutson: Le Nouveau Visage du CH”.

Le Calder en vitrine. Le chandail numéro 48 dans toutes les boutiques. Il est jeune, américain, talentueux, et il parle bien en entrevue. Il a une image impeccable. C’est une mine d’or commerciale. Et ça, même un président réticent à sortir le chéquier ne peut l’ignorer. 137 M$? C’est cher. Mais c’est vendable.

Si le Canadien accorde 12,5 M$ par année sur 8 ans à Lane Hutson, ce sera historique. Mais ce sera aussi la fin d’un équilibre précaire.

La hiérarchie salariale explose. Les comparaisons internes deviennent ingérables dans la chambre. Et Sean Coffey aura prouvé qu’il est plus puissant que le DG du CH.

C’est ça, la vraie portée de ce contrat : pas juste des millions, mais un message envoyé à toute la ligue. Montréal est de retour. Mais ça coûte cher, très cher, d’avoir une superstar générationnelle.

Kent Hughes, qui croyait encore pouvoir répéter son coup de maître avec Suzuki ou Caufield, se retrouve acculé au pied du mur.

Le rêve de bâtir une équipe de jeunes vedettes à rabais s’évapore. Les jours des contrats « d’équipe » sont terminés. Lane Hutson est arrivé, Calder en main, et il ne compte pas partir avec un contrat de figurant.

Ainsi va la vie avec les prodiges du hockey.