Mikko Rantanen n’a pas tardé à exprimer sa colère après son arrivée chez les Hurricanes de la Caroline, et a été sans pitié.
Visiblement frustré, il a accusé la direction de l’Avalanche du Colorado de ne pas l’avoir averti de sa transaction et de ne jamais avoir négocié de bonne foi.
Selon lui, ce n’était pas qu’une question d’argent : il voulait simplement un "fair deal" pour rester dans l’équipe avec laquelle il a remporté la Coupe Stanley et où il formait un duo redoutable avec Nathan MacKinnon.
Toutefois, la réponse du Colorado ne s’est pas fait attendre. Dans un geste audacieux, la direction a dévoilé la dernière offre soumise à Rantanen : un contrat de huit ans à hauteur de 11,75 millions de dollars par saison, ce qui l’aurait fait de loin l’ailier le mieux payé de la LNH.
Le refus de cette offre soulève de nombreuses interrogations. Avoir rejeté une telle somme pour rester dans un environnement où il était adulé et où son avenir était assuré aux côtés de MacKinnon laisse planer des doutes sur ses véritables intentions.
Le fait de refuser un tel contrat tout en se plaignant de la gestion de son dossier par la direction du Colorado ne fait pas de lui "le crayon le plus aiguisé de la boîte", comme l'ont souligné plusieurs observateurs.
La question se pose : était-ce vraiment une question de principes, ou simplement une volonté d’aller chercher un contrat mirobolant ailleurs?
Pendant que Rantanen s’effondre dans la controverse, Martin Nečas commence déjà à faire avaler la pilule aux partisans de l’Avalanche.
Après un match de cauchemar où il avait été placé sur le premier trio malgré la fatigue du voyage, Nečas s’est repris de brillante façon en récoltant deux passes et en étant impliqué dans toutes les phases du jeu.
Son entente avec MacKinnon semble prendre forme, et l’avenir commence à paraître plus prometteur pour le Colorado.
L'échange de Rantanen, bien que difficile à avaler pour les partisans, pourrait bien s'avérer être un mal pour un bien.
La transition est douloureuse, mais Nečas montre des signes encourageants qui laissent espérer que l'Avalanche ne s'est pas trompée en faisant ce pari audacieux.
Pour les partisans du Canadien de Montréal qui rêvaient de voir Rantanen débarquer sous les couleurs bleu-blanc-rouge, il est temps de revenir à la réalité.
Avec un joueur aussi gourmand financièrement, et connaissant les lourdes taxes québécoises, il est évident qu'il n'acceptera jamais un contrat à rabais.
Kent Hughes ne se risquera jamais à lui offrir un contrat de 13 ou 14 millions de dollars par saison, surtout pour un joueur qui aura 28 ans à l’ouverture de son prochain contrat.
La gestion de cette situation par Rantanen laisse également perplexe.
Après avoir décliné une offre extrêmement généreuse et avoir publiquement critiqué son ex-DG, on peut se demander si un joueur au tempérament aussi explosif est vraiment le bon fit pour une ville comme Montréal.
Le CH cherche à bâtir un vestiaire harmonieux et axé sur le collectif, et Rantanen pourrait ne pas correspondre à cette philosophie.
En fin de compte, la saga Rantanen laisse une impression mitigée. Son refus d’un contrat lucratif, ses déclarations incendiaires et son attitude envers l'Avalanche jettent une ombre sur son avenir.
Pendant ce temps, Martin Nečas commence à s’imposer et à faire oublier, lentement mais sûrement, la présence de Rantanen dans le vestiaire du Colorado.
La leçon à retenir pour Montréal?
Parfois, les plus grosses vedettes ne sont pas toujours les meilleurs ajouts.
Dans un contexte où le CH cherche à stabiliser son noyau et à bâtir une équipe durable, l’idée d’attirer un joueur aussi exigeant et imprévisible mérite d’être soigneusement écartée.
Pendant que la saga Mikko Rantanen continue de faire couler beaucoup d’encre, une autre victime collatérale de cette situation se dessine : Nathan MacKinnon.
Le capitaine de l'Avalanche, qui avait publiquement exprimé sa frustration face au départ de Rantanen, se retrouve aujourd’hui dans une position inconfortable après la révélation que son ancien coéquipier avait refusé une offre de 8 ans à 11,75 millions de dollars par saison.
Lorsque MacKinnon s'est exprimé devant les médias, il ignorait totalement l'existence de cette offre. Convaincu que l'organisation n'avait pas fait d'efforts suffisants pour garder Rantanen, il n'a pas hésité à critiquer ouvertement la direction de l'Avalanche.
Mais cette sortie s'est rapidement retournée contre lui. Une fois l'information révélée, les médias du Colorado ont commencé à remettre en question les véritables motivations de MacKinnon, insinuant qu'il voulait simplement rester le joueur le mieux payé de l'équipe.
Cette insinuation a immédiatement fait réagir le numéro 29, qui a dû rapidement démentir les rumeurs en affirmant qu'il se fichait "comme de l'an 40" d'être le joueur le mieux payé de l'équipe.
MacKinnon a insisté sur le fait que son seul objectif était de gagner des Coupes Stanley et que la hiérarchie salariale n’avait aucune importance pour lui. Néanmoins, le mal était fait et cette situation a semé une graine de doute au sein du vestiaire et parmi les partisans.
Cette controverse ajoute une couche supplémentaire de tension dans un vestiaire déjà fragilisé par le départ de Rantanen et l’intégration précipitée de Martin Nečas.
Plusieurs joueurs commencent à se demander si la gestion de cette transaction n’a pas causé des dommages irréparables à la dynamique de l’équipe.
En interne, certains pensent que Rantanen a volontairement mis MacKinnon dans une position délicate en omettant de lui parler des négociations réelles avec la direction.
Le fait que MacKinnon ait été pris de court par les révélations entourant l'offre refusée a jeté un froid entre lui et certains membres de l'organisation.
Ce malaise pourrait affecter l'équipe à un moment crucial de la saison, alors que l’Avalanche tente de consolider sa place en séries éliminatoires.
Avec le recul, il devient clair que Mikko Rantanen a joué un rôle majeur dans cette tempête médiatique. En sortant publiquement pour accuser l'Avalanche de ne pas l'avoir traité avec respect, il a involontairement plongé son ancien coéquipier et ami Nathan MacKinnon dans une situation embarrassante.
Ce comportement soulève des questions sur la véritable nature de Rantanen en tant que joueur d’équipe et sur son influence négative potentielle dans un vestiaire.
Pour MacKinnon, qui avait tout fait pour défendre son ami et plaider pour son retour, cette situation ressemble à une trahison.
Lui qui a toujours été loyal envers ses coéquipiers se retrouve maintenant à devoir faire face à des critiques injustifiées, tout en essayant de garder le cap sur la mission de l’équipe.
L'affaire Rantanen a prouvé une chose : le hockey est autant un jeu de glace qu’un jeu politique. Nathan MacKinnon, en voulant soutenir son ami, s'est retrouvé sous les projecteurs pour les mauvaises raisons.
Désormais, il devra redoubler d’efforts pour rétablir la confiance au sein du vestiaire et prouver que l'Avalanche peut aller de l'avant sans Rantanen.
La question à un million de dollars : cette histoire laissera-t-elle des cicatrices permanentes dans l’organisation du Colorado?